Offrir son écoute et sa présence à une personne vulnérable est la meilleure façon de réduire le risque de suicide

Cependant, cela ne veut pas dire tout porter. Il est aussi important de prendre soin de soi-même et de savoir mettre ses propres limites ainsi que d’amener la personne à consulter le plus vite possible afin qu’un∙e spécialiste puisse se rendre compte de la gravité et de l’urgence de la situation.

Le suicide est la première cause de décès chez les jeunes en Suisse. Même s’il a diminué ces dernières années, tu pourrais peut-être connaître une personne à risque. Il peut s’agir d’un∙e ami·e, d’un∙e collègue, d’un∙e membre de ton club de sport ou encore d’une personne que tu connais par le biais de Snapchat, Instagram ou de jeux multi-joueurs en ligne.

Alors comment savoir si quelqu'un est à risque ? Que faire si tu penses qu'une personne a des pensées suicidaires ? Voici quelques informations et ressources pour t’aider.

Un·e jeune a besoin d'aide

Si une connaissance :

  • Dit des choses telles qu’elle pense au suicide, qu’elle ne tient plus à vivre, se sent inutile, etc. ou a un comportement inhabituel (se renseigne sur les moyens de se suicider sur Internet, s’isole, montre un désintérêt pour elle-même et dans ses activités en distribuant des objets personnels précieux, en se mettant en danger, en ne se protégeant pas, en consommant de manière inquiétante de l’alcool ou des drogues, etc.)
  • Se sent particulièrement triste, sans espoir, confuse ou irritable. Ne se soucie plus de l’avenir, des choses qu’elle tenait à cœur auparavant.
  • S’automutile. Cela ne signifie pas qu'elle essaie de se tuer, mais qu'elle ne connait pas de meilleure façon de gérer les émotions ou les situations de la vie qui la bouleversent, ce qui peut augmenter le risque de suicide.

Si ton instinct te dit de t’inquiéter pour une personne parce que quelque chose a changé :

  • Elle s’éloigne de tout et de tout le monde
  • Elle dort ou mange beaucoup plus ou beaucoup moins que d’habitude
  • Elle semble trop agitée ou mal à l’aise

Il est important de t'écouter. Et si la personne ne l’a pas exprimé, de lui demander directement si elle pense parfois au suicide : « Est-ce que tu penses au suicide ou à te faire du mal ? ».

Si elle dit qu'elle n'a personne à qui en parler, qu'elle perd le contrôle d’elle-même et qu'elle pense à se faire du mal, voire qu’elle a un plan pour son suicide, il est essentiel de chercher de l'aide auprès des professionnel·le·s de la santé ou du social (médecin, psychologue, travailleur·euse social·e, etc.) voire d’aller aux urgences de l’hôpital le plus proche ou d’appeler le 143 ou le 022 372 42 42.

Que faire quand un·e proche a fait une tentative de suicide?

Il est important que cette personne puisse se confier à un·e professionnel·le qui puisse l’aider à comprendre ce qu’il s’est passé pour lui·elle à ce moment et l’aider à trouver son chemin dans cette période de crise.

Chercher de l’aide pour ton ami·e et l’accompagner dans ses démarches est ce que tu peux faire de mieux.

Une personne de mon entourage s'est suicidée

Il est toujours difficile de faire face à la perte d’un être cher, mais la perte d’une personne par suicide peut ajouter un autre niveau de douleur au deuil. Le choc peut être accablant, les émotions contradictoires et l’incompréhension de la nature de sa mort difficile à accepter. Des sentiments comme la culpabilité ou le regret de ne pas avoir fait plus pour empêcher son passage à l’acte ou d’avoir manqué des indices sur ses intentions peuvent devenir lourd à porter.

La parole, la rencontre avec un·e professionnel·le et l’échange avec les proches endeuillé·e·s est important pour ne pas laisser le silence s’installer autour des circonstances de la mort d’un·e proche. Le soutien des autres peut soulager le fardeau du deuil et s’entourer des ami∙e∙s ou des membres de la famille peut apporter un certain réconfort.

Si tu veux en savoir plus:

A qui parler?

Faire son deuil

Parler peut sauver

Avec le soutien de

Avec le soutien financier de la Confédération.

Ouvrir les actions